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Texte libre

Corinne Lepage,

ministre de

l'environnement

 de 1995 à 1997

et présidente de cap21

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 19:37

Lorsque l'on parle sécurité routière dans le cadre de l'intérêt général et de l'action politique au sens noble (au sens d'un projet politique), il est nécessaire de s'en tenir aux faits réels, aux statistiques officielles de la sécurité routière ou du CERTU.

De quoi parle-t-on? Le vélo est le mode de transport mécanisé le plus sûr de tous. Il ne représente que 5% du total des accidents et 3 à 4% des tués ou blessés et ceci même en tenant compte de l'augmentation considérable de l'usage. Seul un tiers des cyclistes sont responsables de leur accident. A Paris et Lyon, villes ayant installé massivement les vélo en libre services, les accidents en ratio par déplacement ont diminué respectivement de 30 et 40% mesurés sur 18 mois et deux ans.

Le vélo est le seul mode de transport individuel où, quand l'usage augmente, c'est l'ensemble de la sécurité routière qui en profite.

Il y a à peu près 150 morts par an à vélo, la moitié en campagne et la moitié en ville. La plupart des accidents seraient évitables si la vitesse des motorisés était plus faible.

L'explication de ces très bons résultats est simple. On ne peut pas tricher avec la physique. Le nombre d'accidents et la gravité de leurs conséquences dépend d'abord et avant tout de l'énergie cinétique, donc de la masse et du carré de la vitesse. La vitesse amplifie les défauts de comportement. C'est pourquoi il faut encore réduire les vitesses de pointe. D'où le passage à la ville 30 et la baisse à 70km/h sur le réseau secondaire vers lesquelles il faut aller. C'est déjà le cas en Allemagne du Nord sur le réseau secondaire, en France sur une dizaine de villes.

Rappelons que, en agglomération, 90% des deux roues à moteur dépassent régulièrement les limites de vitesse de plus de 90%, selon la sécurité routière.

Alain Juppé lui-même, aux journées cyclab à Bordeaux en Février 2010, a déclaré que le code de la route se mariait mal avec l'usage du vélo et avantageait beaucoup trop la voiture. Aussi, il travaille dans sa ville et son agglomération à la baisse des vitesses des motorisés , au tourne à droite cycliste au feu tricolore, au double sens cyclable dans les sens uniques. C'est une politique ambitieuse qui vise à la continuité d'itinéraires et à l'augmentation massive de l'usage.

Sur la voirie, le danger vient bien plus par les usagers motorisés que par les non motorisés. Il faut prendre acte des réalités objectives et non rester sur des représentations stigmatisantes. En matière de politique qualité, il est essentiel, pour être efficace, de se donner des priorités en fonction des données recceuillies.   

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 18:35

Le VAE, vélo à assistance électrique, est bien le mode de déplacements quotidien le plus performant, le plus économique, le plus écologique de tous.

 

Les VAE d'aujourd'hui, en particuliers les marques néerlandaises comme gazelle, batavus, koga, sont des bijoux de technologie. Jugez plutôt: design irréprochable, assise très confortable, réglage guidon très convivial, 21 vitesses en sus de deux  ou trois allures d'assistance, freins à disque à l'avant et à l'arrière, suspension avant permettant d'absorber facilement les inégalités de nos voiries, suspension élastomère sous la selle augmentant le confort, tout type d'antivol sur les accessoires de série, batterie lithium ion sous le porte-bagages s'encliquetant facilement, sacoches arrières, panier avant. Quelle classe !!!!! 45km d'autonomie minimum en mode eco. C'est la Mercedes du vélo.

 

En utilisant différents types de remorques, ce type de vélo permet d'effectuer tous les déplacements quotidiens sans exception: courses, conduite des enfants, déplacements domicile travail, dans un rayon d'action de 15km environ sans aucun effort inutile, sans souffrir. Si on voulait se donner la peine de revoir la place de l'automobile et les interdistances de station des transports en commun, nous pourrions, avec ce type d'engins avoir des villes très très agréables. Il ne tient qu'aux élus locaux de prendre le train en marche, à commencer par généraliser le concept de ville 30.

 

Ce type d'engin permet de couvrir 2/3 des déplacements moyens d'une automobile. Cela doit fait réfléchir.

 

Cela vaut le coup de mettre entre 1500 et 3000 EUROS dans ce type d'engin si on veut se passer de la seconde voiture, voir même plus. Rappelons que le vélo, et même le VAE est le seul mode où le coût d'usage est très faible par rapport au coût d'investissement.

 

Ce type d'engin, s'il était plus utilisé par les jeunes, permettraient d'améliorer considérablement les chiffres des victimes sur la route par une baisse des vitesses inhérent à l'usage de ces vélos.

 

Croyez-moi, j'ai essayé, cela vaut le coup.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 19:45

Aujourd'hui, un jeune qui a fait des études à bac plus 5 démarre péniblement à 1500 euros nets par mois, que ce soit à Paris ou en province, alors que dire des autres. Aux conditions imposés par les propriétaires pour la location (loyer au tiers du salaire plus caution plus CDI plus plus plus !!!!!) ou les banques (mensualité d'emprunt au tiers du salaire plus plus plus !!!!!), seuls une poignée de jeunes peuvent se loger dignement dans Paris. Il y a des mesures d'urgence à prendre car les propriétaires profitent un maximum du marasme économique pour durcir leurs conditions. Or 3/4 des contrats de travail sont précaires avec des salaires de départ faibles et en quasi stagnation ensuite sauf pour quelques uns. Il y a un problème spécifique pour les jeunes vivant seuls.

Il y aurait une mesure simple à prendre. Une personne seule qui souhaite se loger et fait le choix de ne pas avoir de voitures devrait pouvoir emprunter Pour 500 euros de plus par mois à Paris et en île de France comme ailleurs.

Il est important d'assouplir les conditions de location et d'emprunt, en sus de maîtriser la spéculation immobilière, de revoir les critères de définition des risques, sous certaines conditions bien sûr pour ne pas tomber dans des crises type subprime.

 

Il faut une mobilisation rapide sur cette histoire de logement des jeunes.   Les lois actuelles ne suffisent pas. Elles ne correspondent plus du tout à la mobilité professionnelle des jeunes et à leurs revenus.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 14:30

L'état a enfin compris qu'il faut favoriser l'usage de la bicyclette en ville pour les courts déplacements. En effet, depuis ce mois de Juillet 2010, les communes sont obligées de mettre en place l'autorisation pour les cyclistes de se déplacer dans les deux sens de circulation dans tous les sens uniques situés dans les zones 30.

 

Seulement voilà, de nombreuses communes prises de cours (pourtant la loi date d'il y a un an) prennent des arrêtés interdisant cela sur tout leur territoire. Les associations sont donc condamnées à mener des combats juridiques pour faire annuler ces arrêtés.

 

A contrario, d'autres communes, plus modernes dans leur pensée, vont au delà de la loi en généralisant des doubles-sens cyclables, copiant ainsi les nombreuses villes européennes appliquant cela depuis des dizaines d'années.

 

Quel est l'intérêt de ce concept?

 

Tout d'abord, il n'y a pas de raison que la bicyclette ne soit pas légitime dans toutes les voiries (hors 2X2 voies) dans les deux sens de circulation. Si deux voitures ne peuvent se croiser parfois dans un sens unique, une voiture et un vélo le peuvent, même dans une rue étroite.  Une ville 30 combinée au double sens cyclable est un aménagement extrêmement sûr et efficace à tout point de vue. Il permet aussi une continuité d'itinéraires très pratique pour les cyclistes. En effet induit, il réduit la vitesse des motorisés. Vous en avez un exemple flagrant à Paris entre la gare Saint-Lazare et République. Le double sens cyclable vous permet d'aller en trajet direct de l'un à l'autre en une vingtaine de minutes. A vélo, de la gare Saint-Lazare à la gare de Lyon, vous mettez ainsi une demi-heure en porte à porte à 15km/h en toute sécurité et sans mettre en danger les piétons, ce qui est très bon.

 

L'avenir du déplacement en ville est le partage de voirie apaiser tel qu'expliqué.

 

Il faut asocier ses mesures à une forte communication car j'entends encore sur des radios comme RMC des chauffeurs de taxis osant dire que dans les rues étroites les cyclistes roulaient trop vites et qu'ils ne pourraient s'arrêter à temps !!!!!!!!!!!!! On croit rêver. Lequel des deux roule le plus vite. Je crois que ces gens-là doivent retourner à l'école de conduite pour apprendre les distances de sécurité, le calcul des vitesses en mètre par seconde, le champ de vision, et l'adaptation de la conduite à tout cela.  Il s'agit bien d'inverser la culture du tout automobile et de la loi du plus fort.

 

A propos des rues étroites, le CERTU a démontré qu'il n'y avait pas de problème de sécurité entre vélos et voitures si la vitesse était faible. Une ville 30 suffit donc à résoudre le problème.

 

J'ajoute qu'en Belgique, en sus de cela, l'agglomération de Bruxelles vient de voter la construction d'un réseau express régional vélo, que la ville de Genève va interdire 200 voiries sur les 800 que comportent sa commune à toute circulation automobile de transit d'ici à 2014, pour enclencher une véritable dynamique de modification des pratiques de déplacements.  

 

Les communes exemplaires sont Fontenay-aux Roses, Montreuil, Sceaux, Clamart, Fontainebleau, Aix-les-Bains, Chambéry, Annecy, Grenoble, Strasbourg, Bruges, Brême, Stockholm, Goteborg, Malmoe, Arnhem etc....

 

Les communes en retrait sont Lyon, Petit-Quevilly, et plein d'autres dont je ne connais pas le nom. Certaines communes de l'agglomération de Rouen se distinguent encore par leur incompétence en matière de déplacements.

 

J'invite chaque lecteur de ce blog de saisir son association locale et les élus pour progresser sur le couple ville 30 double sens cyclable.

 

J'invite aussi chaque lecteur de ce blog à donner une liste de communes exemplaires et une liste de mauvais élèves que l'on pourrait diffuser dans la presse. C'est parfois plus efficace qu'un combat juridique au tribunal administratif. Les élus sont soucieux de l'image de leur commune. C'est utile aussi pour les associations présents dans les comités consultatifs.

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 13:58

 

Le nombre de communes appliquant ou ayant l'intention d'appliquer le concept ville 30 augmente de façon très importante: Fontenay-aux-Roses, Aix-les-Bains,Montreuil ,Fontainebleau. En quoi cela consiste-t-il?
Il s'agit d'inverser la logique des vitesses de circulation dans les agglomérations. Au lieu d'une règle à 50km/h en l'absence de signalisation, on passe la règle à 30km/h et 50km/h devient l'exception.
Quel est l'intérêt de ce concept?
Tout d'abord, en agglomération, la vitesse moyenne des automobiles est de 22km/h. Il ne sert donc à rien de laisser une vitesse maximale autorisée de 50km/h. Cela ne permet pas des progrès tangibles en matière de sécurité routière, pour les piétons en particulier. D'ailleurs, l'immense majorité de nos rues n'est pas accessible au 50, sous peine de mettre en danger les autres usagers. la pratique générale est déjà ainsi. La ville 30 permet donc d'adapter la règlementation à l'usage. L'intérêt majeur de le faire par la règle est de créer une culture générale de conduite apaisée, culture que l'on s'habituera à recopier sur les autres voies du réseau routier pour une amélioration d'ensemble significative de la sécurité routière. En effet, depuis plusieurs années, le nombre de victimes et d'accidents est en baisse, mais lente, alors qu'avec la mise en place des radars et de la réduction des vitesses importante, nous avions fait un saut intéressant. (division par 2). Les forces de l'ordre peuvent ainsi réprimer les comportements  les plus excessifs des usagers motorisés.
Un autre intérêt est de baisser le coût de la mise en place d'une signalisation verticale. En effet, les zones 30 se multiplient avec une inflation de panneaux.
Enfin, cette mesure permet un retour en masse des cyclistes sur la voirie, à coût minimum pour la collectivité, évitant ainsi une occupation illégitime des trottoirs. Rappelons que le CERTU a montré l'intérêt de l'augmentation de l'usage du vélo en masse en terme de sécurité routière par une baisse générale des vitesses des véhicules motorisés deux roues et quatre roues.
Le concept ville 30 est une stratégie gagnant gagnant sur à peu près tous les plans.
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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 23:49

Un grand nombre de députés UMP ont déposé une proposition de loi visant à l'obligation du port du casque pour les cyclistes. Ceci est récurrent chez nos parlementaires. Les associations cyclables françaises et internationales ont démontré depuis longtemps qu'une telle mesure, loin de régler le problème, ne fait que diminuer le nombre de cyclistes et augmenter l'insécurité routière. La solution n'est pas là mais dans la baisse des vitesses de pointe sur toutes nos routes pour tous les véhicules motorisés.

 

Voici la réponse que j'ai envoyé à tous ces députés.

 

"J'attire votre attention que cette proposition trouvera sur votre chemin et vent debout toutes les associations de cyclistes français et européens, et ceci avec une détermination sans faille.

En voici les raisons:

Les traumatismes crâniens sont 5 à 10 fois plus nombreux chez les piétons et les automobilistes et leurs passagers. D'un strict point de vue santé et sécurité publique, si vous imposez cela, alors, il faut l'imposer aux automobilistes, à leurs passagers et à tous les piétons au titre de l'égalité de traitement juridique. Est-ce cela ce que vous appelez le vivre ensemble? Une carapace pour tous?

D'autre part, il est démontré par des études sérieuses que les pays qui ont voulu l'imposer ont perdu leurs usagers du vélo, ce qui a eu pour effet d'augmenter leur insécurité par baisse de l'usage, et le fait que les fabricants améliorent le design des casques ne change rien à cela.

Soyons sérieux, la seule manière d'améliorer la sécurité routière des piétons et cyclistes est de baisser la vitesse de pointe sur toutes les voiries afin de créer une culture globale de conduite apaisée.
En sus, dans nos villes et villages, les associations cyclistes françaises au travers de la fubicy et européennes au travers de l'ECF, appuyés par Monsieur vélo de l'état Hubert Peigné, ont mis en priorité numéro 1  la généralisation de la ville 30 au lieu de 50, le 50 devenant l'exception et non la règle. Ceci aura pour effet de faire baisser aussi l'usage des deux roues motorisés, 5 à 10 fois plus dangereux pour la sécurité sur nos voiries et nos routes. Nous appuierions cette mesure si vous la mettiez en proposition à la place de la vôtre.  Vous dites que le nombre de victimes cyclistes augmente, c'est une contre vérité sur une longue période. Si vous enlevez le problème des angle morts, ce nombre diminue encore.

Souhaitant faire progresser une pensée transversale sur ce sujet. Pour information, les associations cyclistes conseillent le port du casque mais veulent qu'on en reste là. Les pays nordiques en sont un exemple.

J'en appelle à votre bon sens."

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 21:18

Mme Kociusko-Morizet déclare à qui veut que c'est l'UMP et autrefois le RPR qui ont conçu et voté les plus grandes lois sur l'environnement: la charte de l'environnement et la loi Grenelle.

Monsieur Borloo déclarait après les consultations grenelle 1 que le gouvernement allait clairement changer de stratégie.

Monsieur Sarkozy déclarait dans un discours enflammé que sa priorité serait la biodiversioté, la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Certes, ces grandes lois ont été voté. Mais au delà des lois, ce sont les actes. qui comptent Sachant que dans toute bonne économie libérale la demande attire l'offre et l'offre attire la demande, toute construction supplémentaire d'infrastructures routières constitue structurellement un aspirateur à voitures et à camions, et, par conséquent, va à l'envers des objectifs poursuivis et annoncés. La campagne de 2007 était donc un "bluff" monumental en ce qui concerne l'environnement. Pas un sujet d'ampleur n'échappe à ce "bluff". En fait, nous ne sommes pas en changement de stratégie et de paradigme, nous sommes dans le "on continue comme avant". Ce faisant, on enferme les acteurs économiques dans un piège, particulièrement les jeunes qui rentrent dans la vie active. En effet, en continuant à inciter les gens à aller chercher de l'habitat individuel à moindre coût du foncier dans le péri-urbain en leur faisant croire qu'ils gagneront du temps de trajet sur le parcours domicile travail, on va les attirer dans un traquenard brisant leurs ressources financières durablement sachant que la rareté de la matière première n'est pas encore intégrée dans les prix. Rappelons un chiffre. Une collectivité territoriale créant les conditions pour que les ménages puissent assurer ses déplacements avec une voiture au lieu de deux permet à celui-ci de gagner 600 000 euros sur 40 ans. C'est dire l'enjeu économique de ces questions.

 

Le doublement d'une autoroute comme l'A9 et l'inscription au schéma national des infrastructures du contournement Est de Rouen sont les illustrations de tous ces reculs du gouvernement sur les questions d'environnement. On satisfait les grandes entreprises du BTP au détriment du pouvoir d'achat des ménages et en continuant de piller la planète de ces ressources. Cela nous mène tout droit à l'explosion sociale quand les 2/3 actuels des ménages qui ne s'en sortent pas passeront à 3/4 et plus encore. En sus, cette façon d'équiper le pays amène à une concentration des acteurs économiques, donc à un déplacement d'activités au détrriment d'un développement harmonieux du territoire.


Voici la réaction de Georges Fandos dans le blog cap21 languedoc roussillon.


La décision de doubler l’A 9 au niveau de Montpellier prise par Jean Louis Borloo, ne résoudra en rien les problèmes de circulation car les embouteillages sont dus à un effet « entonnoir » lié aux limites des voies urbaines de Montpellier dans leur capacités à absorber le trafic massif provenant de l’autoroute aux heures de pointe. Seule la réduction du trafic par le renforcement des transports en commun et le transfert du fret de la route vers le rail (ou la mer) est de nature à réellement réduire les problèmes.

Mais c’est vrai que cela suppose une politique volontariste et innovante dont certains lobbies routiers et du BTP font peu de cas. Les intérêts des citoyens et de la planète sont une nouvelle fois bafoués au profit de ces groupes de pression et d’élus peu imaginatifs ou peu sensibles aux contradictions : on ne peut à la fois vouloir réduire les gaz à effet de serre et vouloir doubler les capacités des autoroutes ! CQFD.

 

 

Saint Aunès, le 13 juin 2010.

Georges Fandos

Délégué régional CAP 21 LR

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 23:33

Il est absolument incroyable de voir le niveau d’improvisation des acteurs institutionnels dans le traitement des conséquences de cette catastrophe. On cherche la solution quand l’évènement est là. Dans l’industrie, une méthode est très connue pour anticiper les problèmes d’exploitation éventuels dans une production. Il s’agit de l’AMDEC. Cela veut dire l’analyse des modes de défaillance, de leurs conséquences et de leur criticité. Cette méthode permet de faire une analyse exhaustive des défaillances potentielles d’une production, d’imaginer et de tester des solutions à priori pour résoudre le problème et ses conséquences.

 

Il est ahurissant qu’une société comme BP se soit laissé aller à de telles négligences. Dieu Merci, BP n’est pas TOTAL, et elle est prête à assumer. Mais le mal est fait.

 

Cette catastrophe doit aussi nous faire réfléchir sur l’accident potentiel du nucléaire. Rappelons qu’un évènement à probabilité même faible est certain. On ne sait pas quand il va se produire, mais il se produira. Les conséquences d’un accident nucléaire seront autrement plus sérieuses et à large échelle que celui de la Louisiane.

 

L’accident pétrolier est à probabilité faible, mais il est arrivé. Il en est de même pour AZF ou Bopal, ou Tchernobyl.

 

L’autre leçon de cette catastrophe et des autres est l’état de presque panique du personnel technicien. Et cette panique est compréhensible dans une réaction souvent en chaîne dont on ne peut prévoir tous les aléas.

 

Nous faisons, dans l’industrie, des AMDEC pour des produits insignifiants en risque pour les populations avec un soin tout particulier. Pourquoi ne le fait-on pas pour ces industries à risque?    

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 12:31

Voici un article prélevé sur le blog de l'association de cyclistes urbains velomaxou de Mulhouse. Cet article très intelligent démontre comment, par une rédaction inapropriée, on fabrique l'idée que le vélo est un mode de transport dangereux alors que c'est axactement l'inverse.

 

Voici l'article de velomaxou

 

"Les chiffres provisoires 2009 de la Sécurité Routière commencent à être publiés.

Ils meublent les sujets de société de nos gazettes.

Vélomaxou n'est pas en reste.

Ainsi en Alsace, les accidents de la circulation ont occasionné 93 morts.

93 morts de trop!

Mais avec des chiffres, les commentateurs peuvent se permettre d'habiles montages pour masquer la réalité des choses.

C'est le cas du journal "l'Alsace" qui dans son édition du 12 janvier ne craint pas ce subtil amalgame:

"...les usagers de la route les plus vulnérables, (piétons, cyclistes et motards) représentent avec 45 victimes désormais 48,5 % des tués (43,5 % en 2008)."

Avec une telle affirmation, on serait tentés de dire qu'il suffit de supprimer piétons, cyclistes et motards pour diviser les chiffres de la mortalité routière par deux.

Quelle est la réalité des chiffres des tués en Alsace?

année

2009

2008

VL

48

54

PIETONS

8

16

2 ROUES MOTO

34

23

CYCLES

3

3

 

93

96

(journal l'Alsace 12 janvier 2010)

Vélomaxou en fait une toute autre lecture.

1/ les véhicules motorisés sont à l'origine de près de 90% des tués sur nos routes d'Alsace et les deux roues motorisés comptent pour beaucoup. A telle enseigne que les pouvoirs publics ne savent comment endiguer l'hécatombe des motards qui se tuent chaque été dans le massif vosgien.

Alors on camoufle ce triste constat en associant piétons et cyclistes aux deux roues motorisés. C'est moins pire!

2/ les piétons ont fait beaucoup de progrès puisqu'ils sont moitié moins à "s'être" tués en 2009. Non, en vérité, ces piétons tués l'ont été tout simplement parce qu'ils ont été renversés par des véhicules.

3/ les cyclistes sont les plus vertueux puisqu'ils ne sont "que" trois à s'être tués au guidon de leur vélo. Et encore! on ne sait pas s'ils se sont tués seuls en descendant le Grand-Ballon ou accrochés par un automobiliste ou un camion...

Conclusion: faites du vélo! C'est le moyen de transport individuel le moins dangereux. Et plus nous serons nombreux, moins il y aura de morts sur nos routes."

 

 

J'ajouterai en sus qu'il est plus dangereux de ne pas faire du vélo. La sédentarité est le vrai cancer de notre société. Ne pas faire de vélo pour se déplacer est un problème de santé publique: cancer, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, asthme etc... Une thèse du docteur Jean-Luc Saladin le démontre, c'est ici:

http://www.lehavresante.com/types/THESEEMO.pdf  avec un résumé ici:

http://www.grenelle-estuaire.fr/userfiles/JLSaladin_2_1.pdf

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 22:11
La Chine et les Etats-unis continuent à refuser toute contrainte sur leur vie économique, que ce soit sociale ou environnementale. En fait, ils pratiquent le rideau de fumée car en arrière plan, ils préparent une industrie très offensive sur tout le business vert pour se garder les profits pour eux. L'exemple le plus frappant est le photovoltaïque aux Etats-Unis où le dynamisme est très fort aussi bien en technologies couches minces sur film souple qu'en technologie silicium monocristallin, polycristallin ou amorphe. Il y a une compétition féroce entre toutes ces technologies et le coût de silicium a été divisé par 5 en 6 mois. Ils sont leader mondial dans ce secteur. Sur le nucléaire, la population américaine dans sa majorité est franchement hostile. L'accident de Three mile Island a laissé des traces. Cela veut dire que même sous l'ère Bush, de nombreux laboratoires, particulièrement dans la silicone valley, avaient préparer le business vert depuis fort longtemps sans le clamer sur tous les toits, et surtout pas dans les conférences internationales. A part l'Allemagne et les pays scandinaves, et même l'Espagne, l'Europe n'a pas mis les moyens suffisants sur le business vert, nous nous sommes concentrés sur le juridique, qui n'intéresse ni les Etats-Unis, ni la Chine.

Si les choses restent en l'état, il faudra être très réactif pour s'engager dans une industrie verte performante, sous peine de devoir acheter toutes les licences à l'étranger.

Il est donc impossible d'avoir une gouvernance environnementale mondiale avec un arsenal juridique opérationnel si on ne change pas notre façon de compter les bénéfices des entreprises, la croissance du PIB et le PIB. C'est pour moi une urgence absolue. De la même manière que l'on prend en compte les coûts de non qualité dans les entreprises, il faut prendre en compte les coûts de non qualité au niveau de l'environnement et à l'échelle mondiale. C'est un vaste défi.

En attendant, comme Corinne Lepage le disais sur une radio, la société civile et les entreprises peuvent faire beaucoup de choses à leur niveau, et pas forcément moins efficace que le développement technologique pure. On peut faire des choses pas forcément très coûteuses, et qui ont trait à l'efficacité de notre organisation sociale, en particulier en s'aidant des nouvelles technologies de l'information et de la communication sans fil. Dans ce cadre l'état français et les élus locaux ont une grande marge de manoeuvre. Le télétravail et le covoiturage, les taxis collectifs grande échelle et temps réel, l'internet de l'électricité déjà en développement en Allemagne, sont des exemples de cette organisation à mettre en place avec l'aide des NTIC. C'est là que l'Europe peut faire valoir un avantage comparatif énorme, pourvu que l'on s'y mette ensemble. Mais attention, les Etats-Unis et l'Inde sont très performants à ce niveau. Il nous faut aller vite dans notre mutation. Il nous faut être moins naïf et plus lucide.

Je crois qu'il faut vraiment rentrer dans l'économie de la coopération plus que de la compétition. Les solutions aux questions d'environnement sont fondamentalement liées à cela. Cela rejoint les solutions peu coûteuses basées sur de meilleures organisations de vie.
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